En Fournirue est une rue emblématique de la ville de Metz :
- Elle correspond au Decumanus Maximus, axe est-ouest structurant la ville romaine (avec le Cardo Maximus, actuelle rue Serpenoise).
- Elle fut l'une des rues les plus commerçantes de la ville jusqu'à l'arrivée du chemin de fer en 1850.
- Elle est la plus connue des rues de Metz au nom construit étrangement : Fourni-Rue. Il semble que ce type de construction de nom de rues soit un reliquat médiéval, généralisé en Allemagne et que l'on retrouve aussi en Wallonie, notamment à Liège. Il en existe une bonne douzaine à Metz dont En Fournirue, En Jurue, En Nexirue, En Chaplerue, appellations anciennes et la tradition est reprise fin XXème siècle avec En Nicolairue, En Chauderuelle, En Nouvellerue... . Elle tire son nom des fours des artisans nombreux dans cette rue, qu'ils soient fourniers du XIème au XIIIème siècle, forgerons, armuriers ou orfèvres à partir du XIVème siècle
En Fournirue, longue de 300 m compte pas moins de quatre bâtiments protégés au titre des monuments historiques.
Fenêtre d'angle (n°36)
Seule la fenêtre d'angle de cet immeuble est inscrite depuis 1930. Il s'agit d'une petite ouverture renaissance du XVIème siècle qui casse littéralement l'angle de ce bâtiment plutôt massif dans sa structure. L'appui est orné de losange et la fenêtre est surmontée d'une frise à motifs torsadés.
Immeuble (n°60)
Cet immeuble du XVIIIème siècle, de style néo-classique est inscrit depuis 1929 (façade sur rue). Sur quatre niveaux, les encadrements des fenêtres en pierre de Jaumont sont surmontés par des tympans en arc surbaissé ornés de clés sculptées.
La Maison des Têtes (n°51)
Cet immeuble de structure gothique mais de décoration renaissance, de 1529, est inscrit depuis 1929.
Cette maison construite par un riche orfèvre messin a été détruite à la construction du Centre Saint-Jacques et seule la façade sur cour a été déplacée à son emplacement actuel. On retrouve aisément dans sa structure les 3 étages des maisons gothiques. Les étages sont marqués par des moulures dont une torsadée.
Elle tient son nom des cinq bustes présents sur la façade, qui ne sont que des copies (4 originaux sont conservés au Musée de la Cour d'Or, celui du centre est au Museum of Fine Arts de Boston). Outre ces cinq bustes (un sixième buste aurait été identifié en 2013 sur une photo archivé au Louvres) semblant sortir des tympans des fenêtres et dont l'identité et la symbolique sont énigmatiques, deux linteaux de porte sont décorés.
Le linteau de la porte de la cage d'escalier porte la date de 1529 sur un écu. Le tympan de la porte d'entrée accueille un riche bas-relief gallo-romain, récupéré lors des fouilles du quartier par le beau-père du propriétaire. Ce bas-relief, finement sculpté représente un scène de chasse au lion.
Le tympan de la fenêtre de la cage d'escalier est décoré d'un médaillon personnifié porté par deux personnages.
Par ailleurs, une niche richement sculptée pouvant accueillir une statue coupe l'angle du bâtiment. Quant à la gouttière, elle est entourée à son extrémité d'une gargouille représentant un chien lové.
Immeuble (n°63)
La façade de cet immeuble de la deuxième moitié du XVIIIème siècle est classée depuis mai 1975.
Comme la Maison des Têtes, cet immeuble a été déplacé lors de la construction du centre Saint Jacques, et était située au préalable rue de la Chèvre. Il s'élève sur quatre niveaux séparés par des bandeaux en pierre de Jaumont. Les encadrements de fenêtre sont surmontés d'agrafes semi-circulaires dont s'échappent guirlandes de fleurs et de fruits.
L'autre façade présente une façade "torturée", les nombreuses ouvertures laissent apparaître des éléments anciens.
La Maison des Têtes (n°51)
Cet immeuble de structure gothique mais de décoration renaissance, de 1529, est inscrit depuis 1929.
Cette maison construite par un riche orfèvre messin a été détruite à la construction du Centre Saint-Jacques et seule la façade sur cour a été déplacée à son emplacement actuel. On retrouve aisément dans sa structure les 3 étages des maisons gothiques. Les étages sont marqués par des moulures dont une torsadée.
Elle tient son nom des cinq bustes présents sur la façade, qui ne sont que des copies (4 originaux sont conservés au Musée de la Cour d'Or, celui du centre est au Museum of Fine Arts de Boston). Outre ces cinq bustes (un sixième buste aurait été identifié en 2013 sur une photo archivé au Louvres) semblant sortir des tympans des fenêtres et dont l'identité et la symbolique sont énigmatiques, deux linteaux de porte sont décorés.
Le linteau de la porte de la cage d'escalier porte la date de 1529 sur un écu. Le tympan de la porte d'entrée accueille un riche bas-relief gallo-romain, récupéré lors des fouilles du quartier par le beau-père du propriétaire. Ce bas-relief, finement sculpté représente un scène de chasse au lion.
Le tympan de la fenêtre de la cage d'escalier est décoré d'un médaillon personnifié porté par deux personnages.
Par ailleurs, une niche richement sculptée pouvant accueillir une statue coupe l'angle du bâtiment. Quant à la gouttière, elle est entourée à son extrémité d'une gargouille représentant un chien lové.
Immeuble (n°63)
La façade de cet immeuble de la deuxième moitié du XVIIIème siècle est classée depuis mai 1975.
Comme la Maison des Têtes, cet immeuble a été déplacé lors de la construction du centre Saint Jacques, et était située au préalable rue de la Chèvre. Il s'élève sur quatre niveaux séparés par des bandeaux en pierre de Jaumont. Les encadrements de fenêtre sont surmontés d'agrafes semi-circulaires dont s'échappent guirlandes de fleurs et de fruits.
L'autre façade présente une façade "torturée", les nombreuses ouvertures laissent apparaître des éléments anciens.