Ancienne république indépendante dirigée par les Paraiges et juridiquement intégrée au Saint-Empire-Romain-Germanique, la ville de Metz se rapproche du Royaume de France dès 1552, mais son rattachement se concrétise officiellement lors des traités de Westphalie en 1648. A la suite du siège de Charles Quint fin 1552, le maréchal de Vielleville fait construire la citadelle pour renforcer le front sud très éprouvé. L'espace laissé libre avec le comblement des fossés et le démantèlement de la citadelle dès le XIXème siècle, laisse place à un quartier vert où dominent de grands monuments.
Saint-Pierre-aux-Nonnains
Si la construction de la citadelle a sonné le glas de 400 bâtiments dont trois abbayes et une paroisse (Saint-Vy), quelques bâtiments sont pourtant conservés et réaffectés. C'est le cas de l'église Saint-Pierre-aux-Nonnains, qui permet sur sa seule façade de lire l'évolution de l'architecture à travers les siècles.
Ce monument classé dès 1909 (1932 pour le cloître) est l'un des plus anciens de la ville. Construit fin IVème, début Vème siècle, il est à l'origine un palestre intégré à un vaste ensemble thermal ou une basilique civile : ses murs de pierres et de briques en alternance caractéristiques attestent de cette origine gallo-romaine. Le monument est dévasté en 451 par les Huns, est restauré et devient en 620 l'église d'une abbaye bénédictine, ce qui en fait une des plus vieilles églises de France. Les restes du chancel mérovingien, séparant le choeur de la nef, en pierre sculptée sont conservés au Musée de la Cour d'Or. L'église connait de grandes modifications au Xème siècle _ division en trois nef, création d'un narthex _ puis au XVème siècle _ voûtes gothiques.
Intégré à la citadelle au XVIème s, le bâtiment devient un entrepôt militaire. Aujourd'hui, il est intégré au complexe culturel de l'Arsenal, et sert de salle de concert ou d'exposition.
La Chapelle des Templiers
Tout comme Saint-Pierre-aux-Nonnains, la chapelle des Templiers construite fin XIIème siècle a été intégrée à la citadelle et sauvegardée lors de son démantèlement. Classée, elle apparaît dès 1840 sur la liste de Mérimée.
Le bâtiment construit par la commanderie (un des premiers sur les terres du Saint-Empire) est occupé, après la suppression de l'ordre du Temple en 1312, par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis par les chevaliers de l'ordre Teutonique. La chapelle (seul bâtiment de la commanderie ayant subsisté) devient magasin de poudre en intégrant la citadelle, puis en 1900, la centrale téléphonique pour les transmissions militaires. A nouveau lieu de culte en 1957, il intègre en 1989 l'ensemble culturel de l'Arsenal.
Seule église en rotonde en Lorraine, le monument octogonal est adjoint d'un choeur carré. L'ensemble est très sobre extérieurement, mais dévoile une atmosphère intimiste et chatoyant à l'intérieur avec ses fresques entièrement restaurées, voire recrées au XXème s. sous l'annexion allemande _ seule subsiste une Vierge du XIVème s.
Le grand magasin de la Citadelle ou magasin aux vivres
Seul bâtiment de la citadelle du XVIème siècle ayant subsisté au démantèlement, le magasin aux vivres est inscrit aux monuments historiques depuis 1969, soit 400 ans après sa construction. Le magasin aux vivres est un imposant bâtiment de 82 sur 20 mètres sur 4 niveaux, exemple de l'architecture militaire du XVIème siècle. Il est construit pour stocker le ravitaillement de la garnison. Il est occupé par l'armée jusqu'en 1970, racheté par la ville, et finalement vendu à des particuliers qui le transforment en hôtel de luxe et restaurant gastronomique, tout en conservant son aspect d'origine.
Caserne Ney
Construite entre 1833 et 1842, l'imposante caserne du génie bâtie en U accueille encore aujourd'hui des services d'infrastructure de l'armée. Seuls les pavillons sculptés encadrant l'entrée principale sont classés depuis 1929; ils ont été réalisés selon les dessins des frères Husson.
Palais du Gouverneur
Construit entre 1902 et 1905 comme résidence du Général Commandant du XVIème Corps allemand et pied-à-terre pour l'Empereur, il est attribué après 1918, au commandant supérieur des troupes de Lorraine, nommé par la suite Gouverneur de Metz. Il accueille aujourd'hui le commandant de la région militaire Nord-Est.
Le bâtiment de style néo-renaissance , inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1975, est l'oeuvre de l'architecte Schönhals et de Stotterfoth. Il possède un grand nombre d'éléments d'architecture typiques de la Renaissance : balustrades en pierre, colonnes d'ordre grec, frontons brisés, créatures sculptées... Les élégants salons du rez-de-chaussée servent d'écrin pour les réceptions officielles du commandant. Le Palais du Gouverneur et ses jardins se visitent lors des Journées Européennes du Patrimoine.
Construite entre 1833 et 1842, l'imposante caserne du génie bâtie en U accueille encore aujourd'hui des services d'infrastructure de l'armée. Seuls les pavillons sculptés encadrant l'entrée principale sont classés depuis 1929; ils ont été réalisés selon les dessins des frères Husson.
Palais du Gouverneur
Construit entre 1902 et 1905 comme résidence du Général Commandant du XVIème Corps allemand et pied-à-terre pour l'Empereur, il est attribué après 1918, au commandant supérieur des troupes de Lorraine, nommé par la suite Gouverneur de Metz. Il accueille aujourd'hui le commandant de la région militaire Nord-Est.
Le bâtiment de style néo-renaissance , inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1975, est l'oeuvre de l'architecte Schönhals et de Stotterfoth. Il possède un grand nombre d'éléments d'architecture typiques de la Renaissance : balustrades en pierre, colonnes d'ordre grec, frontons brisés, créatures sculptées... Les élégants salons du rez-de-chaussée servent d'écrin pour les réceptions officielles du commandant. Le Palais du Gouverneur et ses jardins se visitent lors des Journées Européennes du Patrimoine.