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dimanche 13 novembre 2016

Eglise St Etienne et Sépulcre de Ligier Richier - Saint-Mihiel

Comme de nombreuses petites villes de province, on devine dans le patrimoine de Saint-Mihiel, une ville au passé fastueux. Parmi le riche patrimoine historique, mais malheureusement pas toujours bien mis en valeur, on note l'église paroissiale St Étienne.

L'église St Étienne est classée monument historique dès le 27 août 1907. Seule église paroissiale jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, elle est située au sud-est de la ville, excentrée par rapport à l'urbanisation actuelle.

Église mentionnée dès le Xème s. mais reconstruite entièrement au XIIIème s., elle est le résultat d'un agrandissement à l'est au XVIème s., pour accueillir la population fidèle toujours croissante, puis de la destruction au XIXème s. de la quasi totalité de la partie la plus ancienne pour des questions d'urbanisme. En résulte un église halle fermée par une abside à trois pans, éclairée par 14 baies de style gothique flamboyant. La façade ouest, avec son clocher central et carré, date du XIXème s. et laisse apparaître les baies murées du XIIIème s.

Abside à trois pans de l’église St Étienne

Clocher XIXème s.

Façade XIXème s.


A l'intérieur, l'espace est partagé en une nef centrale et deux collatéraux de même hauteur. L'église est joliment éclairée par les verrières stylisées représentant la vie du Christ et réalisées par Jacques Virolle et les ateliers Charles Lorin de Chartres entre 1932 et 1937.

Intérieur de l'église halle

Nef centrale et collatéral nord

Verrière de Jacques Virolle

Verrière de Jacques Virolle


Cependant, l'église St Étienne est surtout connue pour abriter le chef d’œuvre du sculpteur Sammiellois Ligier Richier : le sépulcre. Ligier Richier signe ici une mise au tombeau présentant 13 personnages légèrement plus grands que nature en pierre blanche locale, sculptés entre 1554 et 1564, et installés dans la chapelle après sa mort en 1567. Comme à son habitude, l'artiste se distingue par l'expression des visages des personnages, comme pris sur le vif, le raffinement des vêtements, les attitudes et la gestuelle très réalistes des personnages.
Le Christ, porté par Nicomède et Joseph d'Arimathie, est la figure centrale de cette scène. Marie-Madeleine se tient à ses pieds, tandis qu'en arrière-plan on retrouve la Vierge Marie soutenue par Saint Jean et Marie Cléophas, ainsi qu'un ange portant les instruments de la Passion (la croix et les fouets de la flagellation). A droite, une femme tête baissée porte la couronne d'épines, derrière elle, deux soldats jouent aux dés, tandis qu'un troisième assis semble réfléchir. A gauche, Marie-Salomé prépare le tombeau pour l'ensevelissement du corps du Christ.

Vue d'ensemble

Vue d'ensemble


Tête du Christ
Le Christ soutenu par Joseph d'Arimathie

Nicomède

Marie-Madeleine aux pieds du Christ

La Vierge Marie soutenue par Saint Jean et Marie Cléophas

La Vierge Marie et Marie Cléophas

L'ange et les instruments de la Passion
Une femme (Jeanne ?) portant la couronne d'épines et les soldats

Les soldats jouant aux dés

Marie Salomé préparant le tombeau

Dans sa ville natale, Ligier Richier laisse deux œuvres majeures conservées dans les deux églises de la ville. Ces sculptures peuvent être le départ d'une découverte culturelle de la Meuse à travers la route Ligier Richier mise en valeur par le département.

Et pour approfondir sur le thème des mises au tombeau, voir l'article sur Chaumont .


vendredi 11 décembre 2015

Chaumont

Chaumont, la préfecture de la Haute-Marne, nous accueille de façon monumentale. En effet, à l'entrée de la ville se dresse un magistral viaduc soutenant la voie ferroviaire, qui fut à sa construction en 1855-1856, l'un des ouvrages d'art les plus impressionnants du XIXème siècle. Une voie piétonne aménagée au premier étage permet d'en apprécier toutes ses dimensions (654 m de long et 52 m de haut).





La petite cité de Chaumont conserve quelques vestiges de son enceinte médiévale, dont la base de la tour Charton et la Tour d'Arse. Une promenade a été aménagée le long des remparts, au pied du donjon, seul vestige du château des Comtes de Champagne. Haute de 19 m, cette tour carrée à bosselage du XIIème siècle, qui servit de prison jusqu'en 1866, domine la ville et son musée d'art et d'histoire.


Tour d'Arse

Donjon

Donjon


Outre quelques monuments majeurs tels la préfecture, l'hôtel de ville ou les halles, l'architecture civile se distingue par la présence importante de maisons à tourelle. On en compte encore une trentaine dans la ville, toutes aussi diverses les unes que les autres et plus ou moins ouvragées. L'Office de Tourisme vous propose d'ailleurs un itinéraire de découverte de ces tourelles, oriels et autres hors-oeuvre.

Hôtel de Ville

Préfecture









Le patrimoine religieux est magnifiquement représenté par la basilique St Jean-Baptiste et la chapelle des Jésuites. La basilique est érigée au XIIIème siècle et agrandie les siècles suivants par adjonction d'un portail Sud et de chapelles latérales. Le chœur et le transept sont largement modifiés au début du XVIème siècle et arbore une belle ornementation renaissance. Parmi le mobilier, on peut admirer outre l'orgue et la chaire, un magnifique sépulcre en pierre polychrome du dernier quart du XVème siècle, ainsi qu'un magistral haut-relief du XVIème siècle représentant un arbre de Jessé. La chapelle des Jésuites, quant à elle, est érigée entre 1629 et 1640, et se distingue par une très riche ornementation, en particulier le monumental retable agrémenté au XIXème siècle d'un haut-relief de Jean-Baptiste Bouchardon, sculpteur et architecte de la ville.

Basilique St Jean-Baptiste

Basilique St Jean-Baptiste - Façade Occidentale

Basilique St Jean-Baptiste - Arcs-boutants du chœur

Basilique St Jean-Baptiste - Portail Nord

Basilique St Jean-Baptiste - Portail Sud

Basilique St Jean-Baptiste - Détail Portail Sud

Basilique St Jean-Baptiste - Détail Portail Sud

Basilique St Jean-Baptiste

Sépulcre - Basilique St Jean-Baptiste
Sépulcre - Basilique St Jean-Baptiste

Arbre de Jessé - Basilique St Jean-Baptiste

Chapelle des Jésuites - Façade XVIIIème s.

Chapelle des Jésuites


Chaque coin de France, même anodin, recèle de richesses et Chaumont ne fait pas exception à cette règle et mérite que l'on s'y attarde.