Depuis 6 ans et la parution du premier article consacré au château de Glénay, ma façon de procéder a quelque peu changé, les articles sont plus élaborés et les photos plus explicites (appareil plus élaboré), d'où la nécessité de compléter ce
premier article.
Attesté dès le XIIème siècle, le château appartient du XIIIème au XVème siècle à la famille Beaumont, seigneurs de Glénay. Mais c'est à partir du XVIème siècle, alors qu'il appartient à la famille Saint-Gelais-de-Lusignan puis Vignerot-de-Pontcourlay, que le château prend son aspect actuel. Construit sur un coteau rocheux dominant le Thouaret, les ruines sont imposantes.
Si l'on se place au niveau de la rivière, on a d'abord à gauche, légèrement à l'écart, le pigeonnier avec ses 2463 boulins (trous aménagés dans la maçonnerie pour la nidification), nombre en corrélation avec le nombre d'hectares du domaine. Tour ronde massive, on y accède par une porte basse surmontée des armoiries mutilées de la famille Saint-Gelais de Lusignan. A l'intérieur, l'espace de quelques mètres de diamètre donne vite la nausée pour peu que l'on s'essaye à compter les boulins. Le pigeonnier a connu une campagne de restauration en 2018.
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Le pigeonnier
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Armoiries de la famille Saint-Gelais de Lusignan sur le pigeonnier
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Boulins |
Ensuite, domine la chapelle Ste Marguerite. Seule partie du château hors d'eau à ce jour, elle est monumentale sur ses 3 niveaux. On y pénètre actuellement par un porte ouverte tardivement sur l'extérieur sous la grande baie gothique mutilée. Elle est couverte de voûtes à croisée d'ogive octopartites avec de belles clés de voûte sculptées et des culots figurés. Dans le mur latéral on remarque une niche au bel arc en accolade, ancienne armoire liturgique ? Les restes d'une tribune supportée par 5 arcs brisés sont encore visibles sur le mur ouest. La chapelle abrite actuellement les gisants de marbre blanc de René de Vignerot de Pont-Courlay et de son épouse Françoise du Plessis de Richelieu, sœur du Cardinal. Ces très belles sculptures ont été réalisées en 1644 par Michel Bourdin, et sont inscrites au titre des Monuments historiques depuis 2015.
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La chapelle vue de la route
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Voûte octopartite et baie gothique brisée
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Clé de voûte
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Les restes de la tribune
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Culot figuré
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Gisant de Françoise du Plessis de Richelieu
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Gisant de René Vignerot de Pont-Courlay
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Armoire liturgique ?
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Sortons de la chapelle par la petite porte sous la tribune et menant à la cour. En se retournant on remarque la très belle facture de cette porte. On y retrouve l'arc à accolade, tout comme les deux petites ouvertures de chaque côté. A leur droite, une ouverture mène vers une toute petite cour, sorte de sas d'entrée tardif mais bien protégé par des mâchicoulis ornés de trilobes et écoinçons. La cour longe le corps de logis et sa tour polygonale, en offrant une vue imprenable sur le Thouaret et sa vallée.
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La chapelle vue de la cour
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Mâchicoulis avec trilobe et écoinçons
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Porte de la chapelle
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Ce qui impressionne quand on pénètre dans le logis, c'est de pouvoir voir tous les niveaux sans bouger : l'enfilade des cheminées, les fenêtres à meneaux et coussièges. Les tourelles d'escalier démantelées laissent entrevoir toutes les portes d'accès aux différentes pièces des différents niveaux. On remarque le soin apporté aux ouvertures : colonnettes, arc à accolade... Le château est un château d'habitation, bien que les éléments défensifs soient bien visibles d'extérieur : pont-levis, échauguettes, tours saillantes, mur d'enceinte... afin d'impressionner et faire reculer les éventuels assaillants.
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Fenêtre à meneaux et à coussièges
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Portes à accolade dans une tour d'escalier
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Portes à accolade dans une tour d'escalier
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Tour d'escalier
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Enfilade de cheminées
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Bouche à feu
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Meurtrière |
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Tourelle d'angle
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Avec son verger, son vivier, son pigeonnier, ses communs... le complexe castral de Glénay est un véritable trésor d'architecture et d'histoire qui inconsciemment est certainement à l'origine de ma passion pour le patrimoine et les vieilles pierres.
Au printemps 2021, devrait démarrer un chantier titanesque de restauration avec la reconstruction de la charpente, de la toiture médiévale (démontée bien avant la révolution) et des différents planchers. De quoi nous ramener dans le temps et nous faire découvrir le faste du château au temps de Richelieu !
Si vous passez par là, admirez-le, mais n'oubliez pas que c'est une propriété privée qu'il faut respecter. S'y aventurer est un délit et est potentiellement dangereux. Si j'ai pu vous montrer des photos de l'intérieur, c'est que j'y ai été invitée et je ne saurais trop remercier les propriétaires Michel et Philippe.